Privés de télé

Voilà une histoire qui peut surprendre. Une histoire qui s'amuse à dire tout haut ce qu'il arrive parfois de penser tout bas. Quel enfant n'a jamais senti sourdre en lui une certaine violence lorsqu'il était puni, contrarié, aux prises avec le sentiment d'être incompris ?
Généralement, il n'ose pas le formuler, il ose à peine se l'avouer et tout ça infuse dans un méli-mélo qui le rend malheureux, sûr d'être méchant ! Voilà qui ne risque pas d'arriver dans la famille de Ferdinand. Titillés par la curiosité du père, les enfants exposent à table les horreurs qu'ils rêvent de lui faire subir pour le punir de les avoir punis. Évidemment, couper son papa en rondelles, lui remplir le ventre de cailloux, l'enfermer dans une cage, ça ne se fait pas. aucun enfant ne s'y trompera. Mais l'imaginer pour de faux, pour de rire, et pouvoir lui dire, quel soulagement ! Moyennant quoi, leur colère est désamorcée et la punition tenue, mais digérée.