Il nous faut des mots pour vivre

Henri Adenis. Né dans la Creuse, le 8 janvier 1907, à Chambon-sur-Voueize. Enfances marchoises, en sabots. Sa vocation s’affirme dès 1926, lors des années qu’il passe à Paris au collège Chaptal, puis à l’école normale supérieure de Saint-Cloud. Rencontre à l’Oflag III C à Lübben, en 1941, un ancien de la rue d’Ulm, René Billières, passionné lui aussi de Baudelaire et de Rimbaud, et qui encourage vivement ses premiers essais. Fait partie de son groupe d’études poétiques, fonde avec lui les Cahiers du Camp où sont ronéotypés quelques-uns de ses poèmes. Publié coup sur coup, avec les plus grands noms, par la revue « Confluences » dans « Quarante poètes 42 », puis par Pierre Seghers dans « Poètes prisonniers », il reste ensuite en marge de l’édition pendant dix ans. Nommé Directeur régional de la Jeunesse et des Sports à la libération, il exerce actuellement ses fonctions à Lille (Nord).