Le duc des Halles

André Billy de l'Académie Goncourt « L'écrivain le mieux fait par son talent et son caractère, pour devenir le type même de l'Académicien Goncourt : homme de lettres, rien qu'homme de lettres, comme l'avait tant souhaité le vieux Maître du Grenier d'Auteuil. » « Travailleur infatigable, habité, comme il l'a dit, par le « besoin d'écrire », André Billy a, à son actif, plus de quarante volumes, appartenant à tous les genres. » Georges Ravon, L'Académie Goncourt en Dix Couverts Le Duc des Halles, c'est Ludovic de Gramont-Caderousse, dont la jeunesse tumultueuse défraya la chronique mondaine de Paris, de Londres, et même de Moscou, où Napoléon III l'avait envoyé en ambassade extraordinaire, à la suite de Morny, pour assister au couronnement du tzar. André Billy a trouvé, dans les aventures de ce grand seigneur, qui brûla sa courte vie avec mépris, le thème d'une évocation passionnante de la société et du boulevard sous le Second Empire. C'est une époque que l'auteur connaît à merveille, et à travers laquelle il nous mène avec une autorité aimable, sans le moindre soupçon de pédanterie. Jamais on n'a « suivi le guide » avec autant de plaisir ! Il y a cependant des pages pénibles dans ce livre : ce sont celles où nous assistons aux soupers cuisinés par les grands chefs du temps. L'eau vous en vient cruellement à la bouche. Le lecteur sensible fera bien de ne pas s'y attarder. Dieu merci, on ne soupe pas trop souvent dans « Le Duc des Halles ».