L'autre homme

Unique garçon d'une famille qui compte une kyrielle de filles excepté ses frères tous morts, Doukmata s'est vu arraché du cercle des hommes dès sa naissance et adoubé au monde des femmes par sa mère, ses douze marâtres ainsi que ses sours qui l'aiment et le choient trop. Doukmata réfute tout contact avec les garçons de son âge, ce qui ne va pas sans conséquence, car la société ne voit pas d'un bon oil ce personnage marginal. Suite à l'échec, son oncle paternel l'extirpe de ce cercle vicieux pour le former en ville grâce à l'école des hommes blancs. Il sera ramené au village et ce n'est que quand son père l'envoie en initiation que sa vie change. Au retour de l'initiation, il prend ses distances de ses sours et fait la rencontre des missionnaires protestants qui le forment et le placent comme pasteur à la tête de leur église. Se livrant à la paresse, sillonnant de paroisse en paroisse, ce travail « d'évangéliste » lui va à merveille car au-delà de laisser seule sa femme au champ, il gagne bien sa vie en escroquant ses fidèles. Ce comportement lui vaudra la suspension de ses activités. Se sentant humilié, il quitte l'église et crée sa propre église qui est « L'église de la Miséricorde Divine ». Il se présente comme l'intermédiaire entre Dieu et les hommes ; il désobéit aux chefs, escroque toujours les fidèles, couche avec les femmes et ambitionne de conquérir le trône des chefs. Il est chassé de village en village où il reproduit les mêmes comportements. Ce cycle infernal se perpétue sur ses enfants et jusqu'où ce « démon familial » qui le hante lui et les siens, les mènera ?