La maladie du pouvoir

Le président Idouba, qui vient de terminer son dernier mandat, modifie la constitution du pays en sa faveur et organise une élection présidentielle entachée de nombreuses irrégularités et fraudes massives afin de lui permettre de remporter la victoire dès le premier tour. Ce qui lui ouvre non seulement la voie à un nouveau mandat mais aussi à se représenter autant des fois qu'il le souhaite. Dongron, son principal adversaire sort perdant. Comme du levain, il va condamner la modification de la constitution et dénoncer la mascarade électorale organisée par le candidat sortant. Il organise une résistance en appelant à une manifestation populaire pour réclamer sa victoire « volée ». Les forces de défense et de sécurité répriment dans le sang les manifestants. Dongron sera arrêté et assassiné par le régime au pouvoir, laissant le pays dans la division, la mésentente et une crise politique sans précédent. Marcelin Mokonoudji est né le 1er janvier 1977 à Bébané/Gagal au Tchad. Après des études primaires à Beinamar, il décroche un Bac littéraire au lycée Adoum Dallah de Moundou en 1997. Reçu au concours de l'École Normale d'Instituteurs, il achève la formation en 2001 sanctionnée d'un Certificat de Fin d'Études Normales. Il s'inscrit ensuite à l'Institut Supérieur Polytechnique et de formation professionnelle de N'Djaména où il sort nanti d'une licence en sociologie de développement en 2014. La maladie du pouvoir est son premier texte publié.