Colette de Jouvenel, courage et résistance

« Être la fille de deux fortes personnalités n’est pas une chose facile à vivre, » écrit Colette. Pourtant, elle n’hésite pas à donner son nom d’auteur à son unique fille. Colette de Jouvenel devra donc composer avec la réputation de sa mère et celle de son père, Henry de Jouvenel, conseiller général de Corrèze, sénateur, ambassadeur, ministre, rédacteur-en-chef du Matin et fondateur de nombreuses revues.

Bel-Gazou, comme l’appelait Colette, trouve pourtant sa propre voie. D’abord cancre à l’école, puis épouse malheureuse, elle s’épanouit dans son château de Curemonte, en Corrèze. Dès 1940, elle y accueille des foules fuyant l’avancée allemande et devient vite résistante. Au sortir de la guerre, sa réputation la pousse à s’engager pour reconstruire sa région et inciter les femmes à présenter leur candidature aux élections. Elle préfère cependant suivre une carrière de journaliste à la plume audacieuse et bien trempée, mais un article provoque l’agacement de sa mère. Surtout, Colette de Jouvenel ne cesse d’écrire de nombreux textes remarquables par leur puissance et par leur style qui ne seront pourtant jamais publiés.

François Soustre propose ici une nouvelle biographie abondamment enrichie de nouveaux documents inédits (notes, poèmes, contes, correspondances et articles de Colette de Jouvenel) et de nouvelles photographies en couleur : avec Colette de Jouvenel, courage et résistance, il lève avec délicatesse et sensibilité le voile sur le destin émouvant d’une femme exceptionnelle restée à l’ombre de la célébrité.