Le Cahier noir - Trilogie lia 2

Couverture: Triptyque de Fmnuma (http://litil.carbonmade.com)
Plus de 18 ans. Un cahier d’écolière buissonnante.
Jeune trentenaire initiée lors d’un repas mondain aux plaisirs interdits du BDSM, Lia a tenu pendant quelques mois le journal de son éducation sur un cahier noir. Des sous-sols d’un club parisien spécialisé aux caves d’un château poitevin, elle franchira les étapes de son apprentissage avec passion et détermination. Jusqu’à rencontrer Dimitri, oligarque russe et maître de la nuit.
"Le Cahier noir" fait partie de la «trilogie Lia», avec "Le Diallèle" et "Un Battement d’ailes de papillon…"

Extrait.
Je perdis la tête et poussai de tels rugissements que le gérant de l’établissement, un peu inquiet, descendit vérifier qu’on ne molestait pas une de ses clientes. Maîtresse Desmonia le rassura: «Non, c’est juste ma petite chienne qui prend son plaisir.»
Je fus ensuite détachée et, pour me punir d’avoir joui sans autorisation, on me fit allonger, sur le dos, sur une table basse, bras et jambes pendants. Ma tête dans le vide, la position n’était pas très confortable. J’avais les yeux bandés et j’ignorais quels sévices on allait me faire subir. Après de longues secondes, quelque chose de tiède toucha ma peau; la sensation était très agréable et je commençais à trouver la «punition» plutôt délicieuse. La matière tiède coulait par petites touches; elle se figeait sur mon ventre et sur mes seins. Puis je ressentis une brûlure atroce sur un des tétons et me retins pour ne pas crier. «Ça fait mal, hein! petite chienne. Tu vas voir!» La même brûlure sur l’autre sein, moins douloureuse du fait que je m’y attendais. Le contact se prolongeant, et de l’eau se répandant peu à peu, je compris qu’on m’avait appliqué des glaçons. On enleva mon bandeau et on me fit me redresser. Caliban et un autre homme tenaient à la main chacun une bougie allumée?; on m’emmena devant un miroir – ils avaient dessiné sur mon corps, avec de la cire rouge, deux idéogrammes stylisés. «Le premier signifie “Amour”, dit Caliban. Le second “Destin”. C’est ton destin, chère lia, de dispenser l’amour.» J’applaudis, émerveillée. J’aurais aimé que ces deux réseaux de lignes rouges soient profondément incrustés dans ma chair, pour les exhiber comme des oriflammes. J’étais destinée à aimer Desmonia.