Petit traité d'accompagnement à l'usage des formateurs et des formatrices

Les droits et les devoirs des hommes ne doivent pas seulement s'exercer sous la contrainte des institutions ni dans des textes de loi. Ils ont à se manifester dans les actes au quotidien. Ainsi, lorsque nous nous occupons de personnes marquées par une différence et notamment par le handicap ou la maladie, nous avons le devoir de mettre tout en oeuvre pour les aider. L'autre, cet autre que nous croyons parfois si éloigné, n'est en fait dans son altérité qu'une partie de nous- même que trop souvent nous n'osons regarder. Il est de notre devoir d'être humain d’accepter ces personnes dans nos institutions, nos entreprises, nos centres de formation professionnelle et dans tous les lieux publics, comme des citoyens à part entière. Les questions que l'on se pose sur nos réticences, sur nos peurs, sur nos hésitations, sur notre capacité à nous mobiliser de façon « individuelle » dépendent d'abord de la place qu'on leur accorde dans nos pensées.