Écoute comme je t'aime

Comme son titre le laisse entendre sans équivoque, Écoute comme je t'aime est un roman d'amour. Oui ? Bon… Non, le propos devient plus singulier lorsqu'on découvre que le mot « amour » se décline progressivement au pluriel dans une saga familiale en quatre volets.
En premier lieu, le Journal de François, écrit à l'intention de son petit-fils Pierre, développe l'amour d'un homme fidèle à sa femme jusque par-delà sa mort, en l'occurrence un suicide d'autant plus inimaginable qu'elle était enceinte, prête à accoucher, et il va consacrer une année de sa vie à chercher à comprendre les raisons de ce double meurtre comme il dit, dans une véritable enquête policière qui le conduira à découvrir l'impensable…
Les confessions d’Élisabeth, deuxième partie du roman, développent l'amour d’une femme pour son mari, d'une mère pour sa fille disparue… Et pour François dont elle s'est éprise finalement quelque temps autour de l'âge de 40 ans.
La lettre de Fivette, fille de François, ensuite, est le cri d'amour d’une maman éperdue de remords, à l'adresse de son fils, Pierre, qui la renie maintenant à la suite des découvertes insensées qu'il vient de faire trop tardivement sur lui, sur sa famille, sur sa mère elle-même...
Amour enfin d'un fils pour sa trop jeune mère dans la quatrième et dernière partie, l'épilogue, où Pierre, à seulement dix-sept ans fuit à tout jamais sur cette phrase : « Dans un ultime élan, j'ai franchi le seuil de la maison, effrayé comme un moineau entré par un carreau cassé. »