Épître au nouveau tsar Alexandre II

Loin de moi la pensée, grand et sublime Empereur, de tenter d’affaiblir dans votre cœur les sentiments de respect filial que vous portiez, de son vivant, à l’auteur de vos jours, et que sa mort, sans doute, a fortifiés encore plutôt qu’amoindris. Au point de vue privé, à celui de la famille, ils vous honorent trop pour qu’on ne trouve pas toute naturelle la chaleur que vous avez mise à les exprimer dans votre tout récent Manifeste.

On conçoit également bien aussi que comme chef du vaste empire sur lequel la Providence vient de vous appeler à régner, vous ayez pris vis-à-vis de vos peuples le solennel engagement, l’engagement sacré de n’avoir jamais d’autre but que leur prospérité (la prospérité de la patrie), avez-vous dit, ce qui revient absolument au même.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIX^e siècle.