Le Mortel que les Sirènes ont charmé

Le Mortel, c'est Edgar, un horticulteur, un homme simple. Il vit sur un plateau qui domine la ville. Enserrée dans le méandre du fleuve, la ville change, change terriblement. Et la société évolue. Pensez, des années 60 à 2044 ! Au travers de l'œil d'Edgar et celui des trois femmes de sa vie, l'auteur nous offre un roman tout en relief : trois époques, trois âges de la vie, trois regards sur la société. Où le bon sens du monde rural, la place de la musique, de la peinture, la quête du sens et l'influence de la femme dans le couple apportent son lot de réconfort face à la folie des hommes. « Arrivé à la hauteur de l'ingénue, Edgar avait jeté un bref coup d'œil sur ce visage cramoisi auréolé d'une opulente chevelure rousse. La femme semblait au bord de l'apoplexie. « Ça pas l'air d'aller fort ? » avait-il bredouillé. — Il est encore loin, le plateau des Sirènes ? — Des Silènes ! Vous y êtes presque. — Il y a au moins ... mille marches depuis le parking ! — Cinq cent cinquante-cinq ! La dénivelée n'dépasse pas cent mètres, vous savez ! — Cinq cent cinquante-cinq, avez-vous dit ? — Pas une de plus, pas une de moins, ma p'tite dame. — Comme les sonates de Scarlatti, alors ? »