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Quand on parcourt, pendant la semaine, les villages de pêcheurs situés sur les côtes de Normandie, on ne rencontre presque jamais un homme, à peine un petit garçon au-dessus de huit ou dix ans. Tout le monde est à la mer, les pères et les enfants. Pendant ce temps, les...
Le vicomte de Chatenay ne s’était pas trompé, quand il avait dit que la veuve de Moronval viendrait lui demander des nouvelles de son fils. Dès le lendemain de ce souper à la Maison-Dorée, que nos lecteurs n’ont sans doute pas oublié, une femme élégamment vêtue, mais...
Une — deux — trois ! Je commence :Le soleil s’était couché entre deux draps de sang. La terre fumait comme un bain de lessive... bouillante. Et les oiseaux, qui rasaient de l’aile le sol brûlant sur lequel je me plais à transporter le lecteur, semblaient vouloir nous...
Bruce et le Nil Bleu. — Khartoum. — Expéditions de Méhémet-Ali. — Le Sennaar. — Le voyageur français Cailliaud. — Le Fazogl. — Hospitalité sennâarienne. — La rivière Toumat. — Les voyageurs Kovalewski, Rochet d’Héricourt, Th. Lefebvre. — L’Abyssinie. — Les Gallas. — Les...
MES deux mains étaient jetées nonchalamment sur mes jambes étendues ; elles soutenaient à peine un livre, sur lequel j’attachais mes regards, et, comme Yorick devant la cage du sansonnet, je laissais errer ma folle imagination sur la couverture de ce livre, qui avait...
Il y a nombre d’années, alors que la route du Spessart, presque impraticable, était bien loin d’être fréquentée comme à présent, deux jeunes compagnons traversaient un jour la forêt Noire. L’un, qui pouvait avoir environ dix-huit ans, était taillandier de son métier ;...
Le dernier jour d’avril 1770, cinq heures de l’après-midi venaient de sonner, lorsqu’un jeune homme d’une vingtaine d’années, à l’œil noir, franc et hardi, au teint légèrement hâlé, et dont les grossiers vêtements semblaient encore rehausser la mâle beauté, descendit...
QUELLES sombres rumeurs ! quel bruit ! quels cris atrocesTroublent la paix des airs !Que veulent ces soldats ? de leurs regards férocesJaillissent des éclairs.Quel démon les conduit ? quelle rage insenséePrécipite leurs pas ?Dans le sein de la paix, je vois briller...
(De 1806 à 1826.)Aux portes de Coblentz se dressait une pyramide funèbre ; sur l’une des faces on lisait :L’ARMÉE DE SAMBRE ET MEUSE A SON BRAVE GÉNÉRAL MARCEAU.L’autre face portait cette inscription :CI-GIT MARCEAU, SOLDAT A 16 ANS, GÉNÉRAL A 22, MORT EN COMBATTANT...
Mesdames et messieurs, l’auteur vous en supplie, Ne voyez dans ces vers au jour le jour écrits, Suivant l’impression ou bien la fantaisie Du moment et du cœur, que les douloureux fruitsDe rêves inscients, la mobile pensée Et l’inspiration d’un esprit tourmenté. De...
Les Arabes n’étaient point un peuple, c’était une collection de peuplades, de tribus, de familles, de hordes plus ou moins nombreuses, les unes sédentaires, le plus grand nombre constamment nomades, couvrant de quelques bourgades et d’une nuée de tentes et de troupeaux...
Il y a cinquante ans, mes amis, à peu près à celte époque de l’année, le grand connétable Bertrand Du Guesclin était sur le point de passer de vie a trépas, dans son camp, au milieu des compagnies qu’il avait menées devant Château-Neuf de Randon, en Gévaudan, pour...
Le 22 novembre 18...Puisque c’est la volonté de Dieu que je sois enfermé dans ce chalet avec mon grand-père, je vais écrire jour par jour ce qui nous arrivera dans cette prison, afin que, si nous devons y périr, nos parents et nos amis sachent comment nous avons passé...
VNION. ET. LABEVRParmi les hommes de lettres fixés en province par leurs goûts sédentaires et leur religion des premiers souvenirs, il en existe deux surtout dont le nom a un retentissement incontesté même à Paris où l’ou brise tant de renommées et où l’on improvise...
Ce qu’il y a de plus embarrassant dans une confession, c’est de commencer et de finir. L’ordre chronologique est l’unique moyen d’échapper à l’embarras de certains aveux, même lorsqu’ils n’ont que la conscience pour témoin. Je vais donc commencer par le commencement,...
Par une belle soirée du mois de juin 1783, trois jolis enfants s’amusaient à ramasser des coquillages sur le bord de la mer. L’un d’eux, laissant ses compagnons se livrer à leurs jeux enfantins, vint s’asseoir sur un quartier de roche pour contempler la mer dont les...
Avoir vingt-cinq ans, le ciel bleu au-dessus de sa tète, les Alpes devant soi, sous les pieds le granit de la route montante, au cœur l’enthousiasme et les illusions de la jeunesse, que faut-il de plus pour être gai et pour chanter à tue-tête ?Là haut, les aubépines...
Nos pères se contentaient de revencher une injure par un démenti, un démenti par un coup.MONTAIGNE, Essais, liv. II, ch. XXVII.En 1786, le régiment d’Artois se trouvait en garnison à Caen. On était au 24 mai, jour de la fête de l’Ascension. Deux officiers de ce...
Notre titre, si notre dévouement à notre pays n’était connu, serait la plus sanglante satire que l’on pût faire d’une nation qui compte près de 37 millions d’habitants ; aussi ne l’avons-nous tracé qu’avec un soupir de douleur. Trois générations ont assisté chez nous à...
François-Henri de Montmorency, comte de Boutteville, naquit à Paris le 8 janvier 1628, environ six mois après la mort de son père. Il fut élevé au château de Precy, situé sur la rivière d’Oise, à dix lieues de Paris. Madame de Bouteville, sa, mère, Isabelle-Angélique de...
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