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René Bazin (1853-1932)"23 avril. - Promptement, la mer a été mauvaise. Toute la nuit, le vent a poussé contre nous, droit sur l’avant, les longues barres de la houle. J’entendais comme des cloches qui appelaient. Étaient-ce les lames faisant sonner les tôles ? Je disais...
René Bazin (1853-1932)"– Pour un joli jour, c’est un joli jour, mademoiselle Évelyne. C’est comme votre nom. En avez-vous eu de l’esprit, de choisir un nom pareil ! – Dites ça à maman : vous lui ferez plaisir.– Je ne la connais pas. Mais je ne manquerai pas l’occasion,...
René Bazin (1853-1932)"Ils étaient assis, l’homme et la femme, en haut de la colline, sur le seuil de la ferme, la tête appuyée sur la paume des mains, lui très grand, elle très petite, tous deux Bretons de race ancienne. L’ombre achevait de tomber.Une bande rouge,...
René Bazin (1853-1932)"Le brocanteur habitait dans la rue de l’Aiguillerie, l’une des vieilles rues d’Angers, une maison à colombage, à double pignon, qui datait du XVIe siècle.La boutique n’avait pas d’enseigne ; la porte basse appuyée sur deux marches, les montants et...
René Bazin (1853-1932)"Ils sortaient des ateliers et des usines de la Ville-en-Bois, les mains et le visage rouillés par la fumée, par les débris du fer, du cuivre, du tan, par la poussière qui vole autour des poulies en marche. Sept heures sonnaient encore à des...
René Bazin (1853-1932)"Beaucoup plus tôt qu’à l’ordinaire, Maïeul Jacquet, que tout le monde sur les carrières appelait Maïeul Rit-Dur, parce qu’il ne riait pas souvent, laissa l’ouvrage, entra sous le tue-vent, et, ôtant ses sabots, délia ses guêtres de chiffons, qu’il...
René Bazin (1853-1932)"Comme ils sont tristes, ces soirs d’octobre ! Il y a dans l’air une moiteur qui fait mourir les choses. Les feuilles tombent, comme lasses de vivre, sans le moindre vent qui les chasse. Des troupes d’oiseaux reviennent au nid. Et, par le chemin...
René Bazin (1853-1932)"– Ma sœur Pascale, vous avez les yeux rouges.– Pas d’avoir pleuré... C’est l’air qui est vif, ce soir.– Oui, et puis la fatigue de la classe, n’est-ce pas ? Vous vous tuerez, sœur Pascale !Une voix jeune, inégale, avec des trous creusés par la...
René Bazin (1853-1932)"Saint-Sébastien, 12 septembre 1894.M’y voici, en terre d’Espagne. Ne vous étonnez pas, mon ami, si je ne débute par aucune considération générale. Je ne connais rien du pays, – si ce n’est la petite Fontarabie, qui dort dans son armure ancienne, –...
René Bazin (1853-1932)"– Comment s’appelle-t-elle, votre histoire ?– L’histoire de la marquise Gisèle.– Un joli nom, observa Thérèse. Savez-vous, mon parrain, que vous ne m’avez pas encore fait compliment de mon dessus de clavier ? Regardez : tout au passé, vieux rose...
René Bazin (1853-1932)"En Lorraine de langue allemande, tout près de la frontière, une grande ferme est posée au bord de la forêt. Sa façade principale regarde la France. Comme elle est bâtie sur une colline, on voit de là, et bien loin, les campagnes pour lesquelles...
René Bazin (1853-1932)"– À vous un lièvre !L’animal venait, en effet, de débouler dans un champ de trèfle nouvellement fauché, sous les pieds du garde, qui l’avait manqué de ses deux coups de fusil. Il arrivait, haut sur pattes, les oreilles droites, au petit galop, sur...
René Bazin (1853-1932)"Jamais la paix de la campagne d’Alsace n’avait été si grande qu’en cette fin de jour, ni dans cette vallée ; jamais les cœurs ne s’étaient ainsi refusés à la recevoir ; jamais non plus, depuis qu’il commandait au Baerenhof, c’est-à-dire depuis...
René Bazin (1853-1932)"Sur la pelouse rectangulaire et longue, roulée, taillée en brosse, où vingt parties de tennis venaient d’être jouées à la fois, deux équipes seulement, huit jeunes hommes, huit jeunes filles, continuaient de lutter et de se disputer la victoire...
René Bazin (1853-1932) "La lune se levait au-dessus des brumes du Rhin. Un homme qui descendait, en ce moment, par un sentier des Vosges, grand chasseur, grand promeneur à qui rien n’échappait, venait de l’apercevoir dans l’échancrure des futaies. Il était aussitôt...
René Bazin (1853-1932)"– Vas-tu te taire, Bas-Rouge ! Tu reconnais donc pas les gens d’ici ?Le chien, un bâtard de vingt races mêlées, au poil gris floconneux, qui s’achevait en mèches fauves sur le devant des pattes, cessa aussitôt d’aboyer à la barrière, suivit, en...
René Bazin (1853-1932) "Le soleil déclinait. Le vent d’est mouillait la crête des mottes, activait la moisissure des feuilles tombées, et couvrait les troncs d’arbres, les baliveaux, les herbes sans jeunesse et molles depuis l’automne, d’un vernis résistant comme celui...
René Bazin (1853-1932)"Chaque dimanche, elles prenaient le petit chemin de fer de Saint-Aubin ou celui de Gorey, descendaient à une station au hasard, le long de la mer, et s'enfonçaient dans la fraîche campagne de Jersey...""Madame Corentine" est un drame psychologique...
René Bazin (1863-1932)"Elle était rude, bonne Perrette, et maigre et sèche comme un clou. Elle portait la coiffe à deux ailes tuyautées des paysannes de la Loire..."Bien que citadin (il professe à Angers),René Bazin reste toujours attaché à la vie paysanne qu'il a...
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