Si on se décidait à faire la paix ?

Quoi que nous en pensions, la violence est inutile. Elle ne résout rien, ne venge rien, ne répare rien.

Plus est forte notre propension à la colère, à la fuite, à la violence, à l’autoritarisme, etc. plus grand doit être notre désir de ne plus y être soumis. Face à un conflit, nous ne devons jamais tout attendre de la partie adverse, car nous devrions nous efforcer à mettre toutes les chances... des deux côtés, afin que chacun soit gagnant, en quelque chose.

Dans la plupart des cas l'agressivité ne traduit notre incapacité à gérer nos peurs, à entrer en écoute, à taire nos pulsions égocentriques, et surtout à nous surestimer. Convaincu ou non, il demeure que nous sommes autant coupables que victimes de nos manques, de nos excès, de notre absence de formation à un autre mode communicationnel que celui que nous observons un peu partout.

Le lecteur comprendra que nul n'échappe aux effets de modes et subit les effets néfastes de notre accoutumance, notre conditionnement aux fictions, aux activités empreintes de compétition, d’agressivité, de violence sous couvert de « loisirs » qui ne sont pas toujours innocents ni sans conséquences sur notre mental.

Les moyens de nous défaire de certains mauvais choix, de certaines valeurs discutables existent, mais nous devrions nous ré-instruire le plus rapidement possible, étant donné que l’instruction élémentaire pêche par une dramatique absence d’éducation à la communication non-violente. Tout au long de notre existence nous traversons des conflits. Certains seront résolus « sans casse », d’autres laisseront des cicatrices indélébiles, et d’autres encore nous entraînerons dans une spirale de rancune, de ressentiment, de vindicte. Que nous agissions ou non, dans un sens ou dans l’autre, nous serons responsables de ce qu’il adviendra. Car nos actes, et jusqu’à nos pensées, laissent une trace.

Le regard que nous portons sur nous-même peut se répercuter sur la société que nous nous plaisons régulièrement à critiquer, en perdant de vue que nous sommes toujours pour quelque chose dans ce qu’elle est et ce qu’elle peut devenir.

Le « message » sous-jacent de ce livre peut se décliner en quelques mots : écoute authentique, adhésion à la médiation, à l’auto-analyse, meilleure compréhension de la plupart de nos conflits les plus anodins, choix de nouvelles valeurs peuvent conduire toute personne volontaire à se changer elle-même, pour parvenir à changer un tant soit peu le contexte dans lequel elle évolue, tant familial, relationnel que professionnel.